Ce mardi 10 décembre 2024, lors de la 5e réunion technique mondiale du système EIOS à Dakar, l’OMS a mis en avant l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour la détection rapide des épidémies en Afrique. Actuellement, 39 des 47 pays africains couverts par l’OMS utilisent ce système, permettant de détecter 50 % des événements sanitaires majeurs en moins de sept jours.
Cette avancée repose sur l’analyse en temps réel des données provenant de sources ouvertes, comme les réseaux sociaux et les médias. « Grâce à l’IA, nous avons réduit de manière significative le temps nécessaire pour détecter des alertes sanitaires », a souligné Dr Abdoul Salam Guèye, Directeur régional des urgences en Afrique.
Les systèmes traditionnels étant souvent trop lents, l’IA permet désormais d’identifier des signaux faibles avant qu’ils ne deviennent des crises graves. Dr Samba Cor Sarr, Directeur de cabinet du ministre de la Santé du Sénégal, a précisé que l’IA facilite également l’analyse des données, peu importe les différences linguistiques et géographiques.
Le système EIOS favorise la collaboration entre les États, les organisations régionales et les partenaires internationaux pour améliorer les réponses aux crises sanitaires. Toutefois, des défis subsistent, notamment la désinformation qui peut ralentir les interventions. L’OMS appelle à une vérification rigoureuse des informations pour garantir une utilisation responsable de l’IA.
