C’est connu de tous. Le Bénin excelle depuis quelques années en matière de performance dans la production du soja. L’augmentation de la production est donc devenue une réalité. En effet, depuis 2019, le soja reste la principale légumineuse cultivée au Bénin, devant l’arachide et le niébé.
Un état de chose qui s’explique par la volonté de l’Etat et des différents acteurs de la chaine de production de maintenir le cap dans la révolution agricole enclenchée à l’ère du nouveau départ. Mais, de folles rumeurs emballent depuis peu la toile au sujet de la commercialisation de ce produit à forte rentabilité économique en plein développement sous nos cieux.
Que se passe-t-il en réalité dans ce secteur ? Pour en savoir plus, Radio Sêdohoun d’Agbotagon a reçu dans le Grand Direct (12H45) de ce mardi 10 décembre 2024, le premier responsable des producteurs de soja du Bénin. Dans cette entrevue, le Président de l’Union Nationale des Coopératives de Producteurs de Soja du Bénin (UNCPS) a apporté des éléments clés pour confondre ceux qui créent la polémique aux fins d’embrouiller les vrais acteurs.
Face aux rumeurs distillées çà et là, Steeve ADJAMAN pense que «c’est normal parce que, une nouvelle réforme a toujours ses difficultés. Notre pays a opté pour l’approche-filière. Il y a tellement de polémiques que, ça va dans tous les sens… ». Il explique alors que « ce que les gens disent un peu partout, c’est par rapport au décret qui a été pris en 2023 par l’Etat qui demande aux gens de faire de rapprochement avec des fiscs que nous devons aller prendre au niveau des douanes. Mais, si l’Etat avait pris cette décision en son temps, c’est parce qu’on n’avait pas l’interprofession… Personne n’a dit de ne pas stoker le soja mais ce qu’on a refusé, c’est qu’on a dit que les commerçants ne vont plus rester dans le dispositif parce qu’ils ne prennent aucun risque avec les acteurs. Donc, c’est tout ce qu’on a dit et c’est ça qui crée aujourd’hui de polémiques autour de la filière. Ce ne sont pas les producteurs qui crient. Nous, nous ne savons pas quel intérêt ils ont… »
L’interprofession est née récemment et il faut des travaux élémentaires avant de régler les « petits problèmes » selon le président de l’UNCPS. Il dit être à pied d’œuvre dans les discussions avec les acteurs. A ceux qui critiquent sans aller à la source de l’information, Steeve ADJAMAN estime qu’ils ont leurs raisons à eux qu’il ignore.
« Si vous avez de difficultés quelque part, il est normal de se rapprocher des acteurs pour avoir plus d’informations. Une fois que l’interprofession a été mise en place, nous avons élaboré un mécanisme de commercialisation. C’est la vente groupée qui est maintenant encouragée…», déclare-t-il tout en invitant les producteurs à garder leur calme légendaire.
Toutefois, il fait remarquer que les polémiques sont visiblement créées par les commerçants.
