Les secouristes syriens des Casques blancs ont annoncé ce mardi la fin de leurs opérations de recherche à la prison de Saidnaya, sans avoir trouvé de nouveaux détenus ni de cachots secrets.
Depuis dimanche, les équipes de secours menaient des recherches pour identifier d’éventuels sous-sols cachés où des prisonniers pourraient être enfermés. Ils suspectaient la présence de cellules souterraines. Cinq équipes spécialisées, y compris des équipes cynophiles, ont été déployées dans cette opération.
Dimanche, des rebelles syriens, dirigés par le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC), avaient affirmé avoir libéré tous les détenus. Cependant, les Casques blancs évoquaient l’existence de « cellules souterraines cachées ».
La prison de Saidnaya est tristement célèbre pour les tortures infligées aux détenus. Depuis dimanche, des milliers de personnes s’étaient rassemblées autour de la prison, espérant des nouvelles de leurs proches emprisonnés. « Des milliers de détenus restent toujours disparus, et leurs familles n’ont aucune information sur leur sort », ont déploré les Casques blancs.
Depuis le début de la guerre civile en 2011, plus de 100 000 personnes sont mortes dans les prisons syriennes, souvent sous la torture, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Environ 30 000 détenus ont été emprisonnés à Saidnaya, où ils subissaient des conditions particulièrement cruelles. À la même époque, l’OSDH estimait que seulement 6 000 d’entre eux avaient été libérés.