« Prévenir la corruption et instaurer une culture de l’intégrité : Quid de la responsabilité du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption au Bénin ? », c’est autour de cette thématique que les échanges ont eu lieu ce Samedi 30 Novembre 2024 sur l’émission ‘’Sans Détour’’ de Radio Sêdohoun d’Agbotagon.
Dans le fauteuil de l’invité, la direction de l’Information, de la Production et de l’Editorial de cet organe de presse a dressé le tapis au docteur en Sciences Politiques à l’Université Jean Moulin Lyon 3 en France et Secrétaire Général du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (H-CPC). Occasion pour Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU, de rappeler les contours essentiels du mal que combattent tous les Etats, la corruption.
Ce fléau entrave la pleine réalisation des droits individuels et collectifs garantis par les traités régionaux et internationaux sur les droits humains et amoindrit la capacité des Etats à respecter leurs obligations en matière de droits humains. Elle touche tous les pays. Aucun Etat n’y échappe, quel que soit son niveau économique ou social. Ses formes et son ampleur varient d’un pays à un autre. Au Bénin, l’efficacité de la répression n’est plus à démontrer.
Pour cause, la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme en abrégé (CRIET) est, depuis quelques années au Bénin, un instrument juridique à l’œuvre pour décourager les corrupteurs et corrompus. La CRIET, rappelons-le, est créée conformément à la loi n° 2018-13 du 02 Juillet 2018 relative à la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme pour poursuivre la lutte contre la corruption au Bénin.
Au-delà de la répression du crime de terrorisme, du trafic de stupéfiants et des infractions connexes, l’institution est chargée de réprimer les délits ou crimes à caractère économique tels que prévus par la législation pénale en vigueur. L’unanimité est d’ailleurs faite autour de cette innovation majeure.
Au travers de ce programme radio, Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU a apprécié la dynamique impulsée par le Président de la République Patrice TALON ; une dynamique qui nécessite de déployer les moyens humains conséquents pour poursuivre ces comportements répréhensibles.
En cela, note l’invité, la volonté politique clairement affichée fait naître en République du Bénin, le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption. C’est au regard de la loi N° 2020-09 du 23 avril 2020 portant création, mission, organisation et fonctionnement du H-CPC que l’institution a été créée.
De la mission du H-CPC !
L’invité a énuméré dans les moindres détails, l’essentiel à savoir sur la mission, les attributions et le fonctionnement du H-CPC. En effet, le H-CPC a pour mission de suivre la mise en œuvre au sein des institutions et administrations de l’Etat, des mesures de lutte contre la corruption.
Il doit aussi initier et mettre en œuvre des actions de prévention de la corruption non seulement dans le secteur public mais aussi dans celui privé, identifier dans le fonctionnement des institutions et administrations de l’État et, plus généralement de tout organisme chargé d’un service public ou de tout organisme privé, les procédures ou l’absence de procédures susceptibles de générer la corruption et autres infractions connexes. Etant à l’affût de tout acte susceptible d’engendrer la corruption, le H-CPC se doit de formuler des recommandations aux institutions, qu’elles soient publiques ou privées.
Veiller ou contribuer à la diffusion et à la vulgarisation des textes relatifs à la prévention et à la lutte contre la corruption, c’est également l’une de ses missions. Il lui est aussi fait obligation de collecter, d’analyser et de mettre à la disposition des autorités judiciaires chargées des poursuites, les informations, sans restriction aucune. Ceci, en vue de la détection et de la répression des faits de corruption, de fraude et de pratiques assimilées.
Il est du ressort du Haut-Commissariat d’élaborer et de transmettre au président de la République un rapport annuel sur l’état de la corruption au plan national. Même en étant rattaché à la présidence de la République, le H-CPC dispose, dans l’exercice de ses fonctions, d’une indépendance vis-à-vis des institutions de la République. Selon la loi, il n’est soumis à aucune autorité hiérarchique.
Dans un argumentaire bien structuré, le Secrétaire Général du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (H-CPC) a éclairé la lanterne des uns et des autres et souligné l’utilité de cette institution pour un lendemain meilleur pour le Bénin et les béninois. Des actions de vulgarisation et de sensibilisation auront droit de cité selon un calendrier bien défini, a indiqué l’invité de ce numéro de ‘’Sans Détour’’.