Le jeudi 31 octobre dernier à Washington, la Banque mondiale a approuvé un financement colossale de 635,5 millions d’euros par l’Association internationale de développement (IDA) pour soutenir les initiatives de l’exécutif béninois. En effet, ce financement vise à « renforcer la croissance tirée par le secteur privé, améliorer la collecte des recettes intérieures et accentuer la résilience sociale et climatique ».
Tout d’abord, le programme inclut un crédit à l’appui des politiques de développement de 135,5 millions d’euros, ainsi qu’une garantie de 200 millions d’euros destinée à faciliter des réformes. Par ailleurs, cette garantie fait partie d’une enveloppe visant à mobiliser 500 millions d’euros de financements commerciaux à long terme. À ce sujet, un porte-parole de la Banque a précisé : « C’est un moment historique, car il s’agit de la première garantie de l’IDA approuvée depuis le lancement de la plateforme de garantie du Groupe de la Banque mondiale le 1er juillet 2024. »
Ensuite, le programme repose sur trois piliers. Le premier se concentre sur l’établissement d’un nouveau cadre de partenariat public-privé (PPP) pour « attirer et faciliter la participation des acteurs du secteur privé aux projets publics ». Cela inclut, d’une part, l’amélioration de l’accès des petites et moyennes entreprises au financement et, d’autre part, des garanties pour les prêts des banques et institutions de microfinance, ainsi que des capitaux, conseils et autres formes d’assistance.
Le deuxième pilier, quant à lui, soutient des réformes destinées à « stimuler le recouvrement des recettes intérieures », créant ainsi un espace budgétaire nécessaire pour l’investissement public et la viabilité de la dette. De plus, le troisième pilier se concentre sur le renforcement de la résilience sociale et climatique, notamment par l’élargissement du registre social unique, le renforcement du système de gestion des risques de catastrophe et l’adoption de réglementations pour des villes durables.
Par ailleurs, Nestor Coffi, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, a déclaré : « Le Bénin s’est engagé dans la transformation structurelle de son économie, ce qui a eu un impact positif sur la croissance ces dernières années. » Il a ajouté que, pour rendre cette croissance plus inclusive et résiliente, le secteur privé devra accroître sa participation dans les secteurs clés de l’économie. Ainsi, les réformes en matière de partenariats public-privé rendront le pays plus attractif pour les entreprises et soutiendront le financement de l’action climatique.
En outre, cette opération s’inscrit dans le cadre des engagements du Bénin en matière de lutte contre le changement climatique et des objectifs de l’accord de Paris. Elle vise donc à renforcer les capacités d’adaptation et de résilience du pays face aux défis environnementaux.
Enfin, ce financement prolonge les efforts entrepris lors d’une précédente opération de 230 millions de dollars, qui avait déjà permis d’améliorer la gestion des risques de catastrophe et d’accroître la résilience du pays face aux aléas naturels.
Il convient de rappeler que l’Association internationale de développement (IDA) joue un rôle crucial dans l’aide aux pays les plus pauvres, en leur fournissant des dons et des prêts à faible intérêt. Depuis sa création en 1960, elle a soutenu des projets dans 113 pays, impactant positivement la vie de 1,6 milliard de personnes, avec un accent particulier sur les besoins de l’Afrique, où environ 61 % de ses engagements sont alloués.
