Ce 1er novembre 2024, à l’occasion du 70e anniversaire de l’insurrection du 1er novembre 1954, qui marqua le début de la guerre d’Algérie, le président français Emmanuel Macron a reconnu l’assassinat de Larbi Ben M’hidi, un des leaders du Front de Libération Nationale (FLN), par des militaires français. Ce geste, consigné dans un communiqué de l’Élysée, souligne l’importance de la réconciliation historique entre la France et l’Algérie.
Larbi Ben M’hidi, souvent comparé au « Jean Moulin algérien », a été assassiné en 1957. Son décès, initialement présenté comme un suicide, a été confirmé par le général Paul Aussaresses dans les années 2000, marquant une prise de conscience des atrocités commises pendant la guerre. Macron, en reconnaissant cet assassinat, vise à établir une mémoire partagée, en poursuivant le travail de vérité initié avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Cette déclaration survient dans un contexte de tensions persistantes entre la France et l’Algérie, exacerbées par des événements récents. Macron a souligné l’importance de chercher des voies de réconciliation, notamment pour les générations futures, tout en rendant hommage à la bravoure et au charisme de Ben M’hidi, respecté même par ses adversaires.
Ce moment marque une étape significative dans la reconnaissance des souffrances causées par le colonialisme français, et fait écho à d’autres reconnaissances d’actes de violence passés, renforçant ainsi l’espoir d’une relation apaisée entre les deux nations.