Disparitions d’enfants autochtones au Canada : un rapport exige une enquête indépendante

Le Canada doit instaurer une commission d’enquête sur les morts et disparitions d’enfants autochtones dans les pensionnats religieux, selon un rapport publié mardi. Kimberly Murray, l’auteure, souligne que c’est une obligation légale du pays, responsable de ces disparitions. Entre 1831 et 1996, environ 150 000 enfants ont été forcés d’intégrer ces établissements, dont plusieurs milliers n’ont jamais réapparu.

Les conditions de vie étaient très mauvaises, avec des abus physiques et sexuels. Murray a été mandatée après la découverte de 215 corps d’enfants dans une fosse commune. Son rapport exige 42 mesures, y compris la criminalisation du négationnisme sur ces violences, et propose une commission dirigée par des autochtones sur 20 ans. Elle accuse le gouvernement et l’Église catholique de planifier des enterrements d’enfants dans des fosses communes non marquées.

Murray critique également une « auto-amnistie générale » du gouvernement pour éviter des comptes à rendre, en mentionnant la ratification restrictive de la Convention sur le génocide. Le ministre de la Justice, Arif Virani, a promis d’examiner le rapport, tandis que le groupe des Mères Mohawks appelle à une action immédiate respectant les droits humains.

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