À partir du 30 octobre, le Québec permettra les demandes anticipées d’aide médicale à mourir, conformément à la législation en vigueur. Cette mesure fait suite à des débats prolongés sur l’extension des critères d’accès à l’aide médicale à mourir, visant à offrir une plus grande autonomie aux patients en fin de vie.
Le ministre de la Santé fédéral, Mark Holland, a exprimé des réserves à ce sujet, soulignant la nécessité d’un dialogue national avec les provinces et territoires avant d’avancer.
Malgré ces préoccupations, le Québec maintient son calendrier pour l’implémentation de cette nouvelle mesure. Les personnes souffrant d’une maladie grave et incurable menant à une inaptitude à consentir aux soins, comme l’alzheimer, pourront faire leur demande anticipée d’aide médicale à mourir à compter du 30 octobre.
Des gens ayant reçu, par exemple, un diagnostic de maladie d’Alzheimer pourraient choisir de s’enlever la vie alors qu’ils ont encore toute leur tête s’ils ne peuvent faire une demande anticipée d’aide médicale à mourir au lieu de pouvoir choisir de mourir au moment où leurs capacités auront suffisamment diminué.
La loi 11 pour élargir l’aide médicale à mourir a été adoptée par l’Assemblée nationale en juin 2023. Initialement, le délai pour l’entrée en vigueur des demandes anticipées était de 24 mois.
Tout comme pour l’aide médicale à mourir demandée dans le but de la recevoir à court terme (demande contemporaine), les demandes anticipées d’aide médicale à mourir sont encadrées par plusieurs règles. Il est possible de recevoir l’aide médicale à mourir seulement si toutes les conditions de la loi sont satisfaites, autant pour les demandes contemporaines que pour les demandes anticipées. De plus, les professionnels compétents, c’est-à-dire les médecins et les infirmières praticiennes spécialisées, doivent respecter les éléments de la loi qui les concernent.
Il est aussi important de comprendre qu’une demande anticipée d’aide médicale à mourir ne peut être formulée dans le cadre d’une directive médicale anticipée. Il s’agit de deux processus différents. Les directives médicales anticipées ont pour but d’accepter ou de refuser certains soins médicaux dans des situations précises, en cas d’inaptitude.