Kemi Seba après sa libération en France : “On a commencé ce combat politique (en 1999), ni Macron, ni Poutine, ni Maduro, ni Kim Jong Un, ni qui que ce soit n’était encore président en fonction. Nous luttons pour les nôtres, et nul ne pourra nous empêcher de continuer notre travail…”

Le 16 octobre 2024, Kemi Seba, militant et figure controversée de la scène politique française, a été libéré après avoir été retenu en garde à vue depuis le 14 octobre. Sa détention avait suscité un vif débat au sein des médias et des réseaux sociaux, reflétant les tensions autour de son activisme.

À sa sortie, Seba a exprimé sa satisfaction, tout en dénonçant ce qu’il considère comme une tentative d’intimidation à l’égard des voix dissidentes. Il a affirmé que cette expérience ne ferait que renforcer sa détermination à continuer son combat pour ses idéaux, notamment en ce qui concerne la lutte contre le néocolonialisme et la défense des droits des populations africaines.

Sa libération, sans poursuites, soulève des questions sur les motivations derrière son interpellation. Des observateurs et partisans ont salué cette décision, y voyant un signe de la liberté d’expression en France, tandis que ses détracteurs soulignent le besoin de réguler des discours parfois jugés provocateurs.

Kemi Seba reste une figure clivante, mais sa capacité à mobiliser et à susciter le débat ne semble pas s’être atténuée. La suite de son parcours politique promet d’être scrutée de près, alors qu’il continue à plaider pour des changements profonds dans les relations entre la France et l’Afrique.

Voici en intégralité sa déclaration d’après libération 👇👇👇

« Libérés nous sommes. Ceux qui veulent nous éteindre devront encore attendre, nous sommes désolés de gâcher leurs projets. Nous sommes une génération d’Hommes et de Femmes Noirs libres, qui n’avons pour seule obsession que la décolonisation ultime du continent africain et de sa diaspora. Nous ne luttons pas contre un pays, mais contre un système d’oppression qui asphyxie l’Afrique et les Antilles.

On a commencé ce combat politique (en 1999), ni Macron, ni Poutine, ni Maduro, ni Kim Jong Un, ni qui que ce soit n’était encore président en fonction. Nous luttons pour les nôtres, et nul ne pourra nous empêcher de continuer notre travail. L’élite néocolonialiste française sait très bien que me garder à l’ombre trop longtemps serait très dangereux pour elle, vu notre audience en Afrique et aux Antilles.

Je suis venu voir un membre de ma famille, âgé et très malade, ainsi que des opposants au régime de Patrice Talon. J’assume à 1000 % cet acte. La peur n’a jamais coulé dans mes veines. Que nul ne nous confonde avec ces Noirs colonisés qui ont peur de leur ombre.

Je communiquerai en vidéo d’ici peu de temps.

Je remercie mon avocat @anatolium, le plus brillant (et sans doute le plus dévoué) de sa génération, les militants infatigables de l’ONG Urgences Panafricanistes, nos sympathisants et mes alliés qui se sont mobilisés massivement pour dénoncer cette arrestation.

Quant à ceux parmi les réseaux françafricains qui rêvaient de nous voir en prison, nous avons des mouchoirs pour vous. “Stay schemin.” Nous stopper ? Ce n’est pas pour demain. Le colon a ses plans. Dieu a les siens. Et Dieu est le meilleur des planificateurs. »

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