David Bonou : « notre lutte pour la suppression des soutenances a été marquée par le mépris et les menaces …»

Jésutin David Bonou est le pionnier de la lutte pour la suppression des soutenances de mémoire à la Faculté des lettres, langues, arts et communication (FLLAC) de l’université d’Abomey-Calavi. Ancien président du Bureau des étudiants (BUE-FLLAC) en 2022-2023 et membre actif de diverses instances. Dans un entretien accordé à la Presse universitaire Le Révélateur, il revient sur les coulisses de cette lutte, qui a abouti à la suppression des soutenances, effective depuis le 4 octobre dernier.

« J’ai accueilli la décision avec satisfaction, tout comme les étudiants, car c’était une demande que nous avions formulée depuis plusieurs jours. », clame t-il dans les debuts de l’interview. David Bonou, explique que la suppression des soutenances était nécessaire en raison des injustices subies par les étudiants, notamment le manque d’enseignants pour les encadrer, et le non-respect des exigences du système LMD, qui stipule que la soutenance doit être intégrée dans le parcours académique.

Les obstacles rencontrés…

La route vers la victoire n’a pas été simple. « Nous avons fait face à du mépris, des menaces et même des trahisons de certains camarades, manipulés par des intérêts personnels. Cela a été difficile, mais nous avons persévéré. », a-t-il déballé au micro de Le Révélateur. Bien que le dialogue avec les autorités ait été ouvert, David Bonou souligne leur tendance à défendre un système LMD inadapté.

Ces arguments avancés…

« Nous avons démontré que la soutenance n’était pas indispensable en licence, et que certains enseignants l’utilisaient pour régler des comptes personnels. Le faible nombre de soutenances réussies comparé à ceux en attente parlait de lui-même. »

Réactions des étudiants…

« La majorité des étudiants soutenait notre revendication. Avant de lancer la lutte, nous avons organisé une assemblée générale où les étudiants ont voté pour cette démarche ».

David Bonou estime que la suppression des soutenances n’aura pas d’impact négatif sur le parcours académique des étudiants. « L’évaluation des compétences se fait déjà lors des examens. »

Pour lui, « de nombreuses revendications demeurent, notamment sur les conditions d’examen, le manque d’enseignants et les retards dans la publication des résultats. »

David Bonou exhorte ses successeurs à rester honnêtes et engagés dans la défense des droits des étudiants. « Ils doivent se rappeler de leur serment et ne pas céder aux pressions. »

« Je tiens à remercier le Doyen, le Professeur Vincent Atabavikpo, pour sa justice et son ouverture. Son soutien a été précieux. Je n’oublie pas non plus le Vice-Doyen et mes professeurs du département des lettres modernes pour leur dévouement. »

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