Les États-Unis pourraient cesser leur rôle de médiateurs entre la Russie et l’Ukraine si aucun progrès tangible n’est enregistré. Le Département d’État l’a annoncé ce mardi à Washington. Tammy Bruce, porte-parole de la diplomatie américaine, a précisé que le secrétaire d’État Marco Rubio attend des propositions claires. « Nous sommes désormais à un moment où les deux parties doivent soumettre des propositions concrètes sur la manière de mettre fin à ce conflit », a-t-elle déclaré.
En l’absence d’avancées, le président Donald Trump pourrait décider du retrait définitif des États-Unis du processus de médiation. Cette option est évoquée depuis plusieurs jours par Trump, Rubio et le vice-président JD Vance. L’objectif : pousser Moscou et Kiev vers un cessez-le-feu durable.
De son côté, la Russie a annoncé un cessez-le-feu unilatéral de trois jours, prévu du 8 au 10 mai, à l’occasion des commémorations de la victoire soviétique sur l’Allemagne nazie. Une décision perçue comme une manœuvre symbolique par Kiev. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vivement critiqué cette trêve. Dans une vidéo publiée sur Telegram, il accuse le Kremlin de chercher à imposer un silence stratégique pour le défilé de Poutine. « Nous accordons de l’importance aux vies humaines, pas aux parades », a-t-il insisté.
Zelensky exige un cessez-le-feu immédiat, total et inconditionnel, d’au moins 30 jours. Pour lui, seule une pause prolongée pourrait permettre l’ouverture de réelles négociations. Il alerte également sur la poursuite des frappes russes visant les infrastructures énergétiques du pays.