Mali : des voix réclament l’investiture de Assimi Goïta comme président et la fin du multipartisme

Des représentants des forces vives ont proposé mardi à Bamako de nommer le Général d’Armée Assimi Goïta président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelable et de dissoudre tous les partis politiques. Cette revendication fait suite à la phase nationale de la consultation sur la relecture de la charte des partis politiques. Réunis deux jours durant, les participants ont recommandé un durcissement des règles de création des partis, avec une caution fixée à 100 millions f CFA (environ 170 000 dollars), une limitation d’âge pour les dirigeants (25 à 75 ans) et l’obligation d’une implantation significative sur l’ensemble du territoire. Ils souhaitent également interdire toute participation politique aux chefs coutumiers, religieux et membres de la société civile.

La suppression du financement public des partis a aussi été demandée, tout comme l’exigence d’un statut juridique pour tout regroupement politique. Par ailleurs, les participants ont proposé d’abroger le statut de chef de file de l’opposition, jugé non essentiel, et de rediriger ses ressources vers des projets de développement. Un audit des fonds déjà alloués à ce poste a également été réclamé. Pour ce est du nomadisme politique, ils suggèrent son interdiction totale, avec des sanctions strictes contre les partis accueillant des élus transfuges, allant jusqu’à leur inéligibilité.

Enfin, les participants proposent de réviser la charte de la transition pour faire de Goïta le président officiel du Mali, à l’image des dirigeants des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ils souhaitent le maintien des institutions actuelles jusqu’à la pacification du pays, la suspension des échéances électorales et un audit du fichier électoral par une structure indépendante après la dissolution des partis…

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