Novak Djokovic ne participera pas au Masters 1000 de Rome. Une décision qui alimente les interrogations autour de son état de forme et de son avenir, à moins d’un mois de Roland-Garros. Le Serbe, 5ᵉ mondial, a officialisé mardi 29 avril son retrait du tournoi romain prévu du 7 au 18 mai, sans fournir de justification. Les organisateurs se sont contentés d’un sobre message d’au revoir, tout en espérant le revoir « l’an prochain ». Une hypothèse qui reste incertaine.
Depuis son abandon à l’Open d’Australie en janvier, Djokovic traverse une saison éprouvante. Victime d’une déchirure musculaire à la cuisse, puis affaibli par une infection oculaire et virale, il a peiné à retrouver son niveau. En cinq tournois disputés depuis janvier, il a été éliminé dès son entrée en lice à quatre reprises. Son parcours sur terre battue est particulièrement inquiétant : deux défaites en deux matchs, face à Alejandro Tabilo à Monte-Carlo, puis Matteo Arnaldi à Madrid, sans prendre un seul set.
À 37 ans, le sextuple vainqueur de Rome semble accuser le poids des années. Sa dernière participation, en 2024, avait tourné au cauchemar : blessé après avoir reçu une gourde sur la tête, il avait quitté prématurément le tournoi. Depuis, ses déclarations sont de plus en plus ambiguës. Après son élimination à Madrid, il avait laissé entendre qu’il pourrait ne plus revenir. Ce retrait relance donc les spéculations sur une éventuelle absence à Roland-Garros, où il s’est imposé à trois reprises. Certains analystes imaginent qu’il pourrait se préserver pour Wimbledon et l’US Open, les deux derniers grands rendez-vous de la saison où il espère encore briller avant une potentielle retraite.
Malgré une éclaircie à Miami, où il a atteint la finale avant de s’incliner contre le jeune Jakub Mensik, Djokovic peine à enchaîner. Son objectif avoué reste un 100ᵉ titre en carrière, mais son corps semble de plus en plus réticent à suivre.