Politique : Mark Carney reconduit au pouvoir, les Canadiens misent sur l’expérience face à Donald Trump

Les électeurs canadiens ont choisi de maintenir les libéraux au pouvoir, confiant leur avenir à Mark Carney, successeur de Justin Trudeau, pour affronter les turbulences politiques et économiques liées au retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Avec 167 sièges en tête sur les 343 en jeu, les libéraux sont bien positionnés, même si la majorité absolue (172 sièges) n’est pas encore confirmée. En face, les conservateurs de Pierre Poilievre stagnent à 145 circonscriptions. Le scrutin s’est joué autour d’une opposition nette entre stabilité et changement.

Ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, novice en politique mais aguerri en économie, a centré sa campagne sur la défense de la souveraineté canadienne et la résilience face aux pressions économiques américaines. Il a fermement dénoncé les menaces d’annexion brandies par Trump et promis d’ouvrir de nouvelles perspectives économiques au-delà des États-Unis.

« Les États-Unis ne se rendront jamais maîtres de notre pays », a-t-il lancé dans son discours de victoire à Ottawa, avant d’ajouter qu’il rencontrerait Trump en tant que dirigeant d’une nation souveraine, pour discuter d’un partenariat d’égal à égal.

Cette victoire marque une rupture avec l’ère Trudeau, très critiquée dans ses dernières années. Le remplacement du leader sortant par Carney a revigoré le Parti libéral, jusque-là distancé dans les sondages. Le message de compétence, de fermeté et de renouveau porté par Carney a su convaincre une majorité d’électeurs.

Le scrutin a laissé peu de place aux autres partis. Le NPD de Jagmeet Singh n’a pas réussi à émerger dans une campagne polarisée, et les Canadiens ont rejeté le discours de changement de Poilievre, jugé insuffisant face aux enjeux internationaux actuels.

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