Israël : le PM Netanyahu refuse un cessez-le-feu de cinq ans à Gaza contre la libération des captifs israéliens

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a rejeté une proposition visant à instaurer un cessez-le-feu de cinq ans dans la bande de Gaza en échange de la libération des captifs israéliens, selon une « source politique » citée lundi par des médias israéliens. Depuis le 7 octobre 2023, Israël, soutenu par les États-Unis, mène une offensive à Gaza qui a fait plus de 52 314 morts et 117 792 blessés, majoritairement des femmes et des enfants.

Sous couvert d’anonymat, la source israélienne a précisé : « Certains pays arabes avancent des idées, comme celle d’un cessez-le-feu de cinq ans. » Elle a ajouté : « Il n’est pas question pour Israël d’accepter une trêve qui permettrait au Hamas de se réorganiser pour reprendre la guerre avec plus d’intensité. » Ces déclarations, souvent attribuées indirectement au bureau du Premier ministre, confirment le rejet israélien de toute suspension durable des combats.

Selon le radiodiffuseur public israélien KAN, la délégation du Hamas, présente à Doha et au Caire, a soumis une proposition complète incluant un cessez-le-feu de cinq ans, un échange massif d’otages, un retrait total des forces israéliennes de Gaza, la levée du blocus, et la création d’une administration locale indépendante. KAN précise que le Hamas refuse toute discussion sur son désarmement.

Jusqu’à 14h40 GMT, ni le Hamas ni les médiateurs qataris et égyptiens n’avaient officiellement réagi. Face au refus du gouvernement israélien, les familles des captifs ont vivement réagi sur la plateforme X, déplorant l’absence de plan clair pour la libération de leurs proches et dénonçant « l’inaction » du gouvernement. Dans un contexte de tensions accrues, le gouvernement Netanyahu reste inflexible, exigeant le désarmement du Hamas avant toute cessation des hostilités, malgré la catastrophe humanitaire en cours dans la bande de Gaza.

Le chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a pourtant réaffirmé la semaine dernière la disposition du mouvement à engager immédiatement des négociations globales avec Israël, incluant la libération des captifs en échange d’une fin des opérations militaires et d’un retrait complet de Gaza. Cependant, les déclarations du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, confirment que Tel-Aviv privilégie la poursuite de la guerre et le déplacement des Palestiniens plutôt que le retour des captifs. Smotrich a même déclaré publiquement que leur libération « n’est pas l’objectif principal » du gouvernement.

Ces propos, qualifiés de « honteux » par les familles des prisonniers, ont renforcé la méfiance envers les autorités israéliennes, accusées de sacrifier délibérément les captifs pour prolonger la guerre. Alors que plus de 143 000 Israéliens, civils et militaires confondus, réclament un accord immédiat pour le retour des prisonniers, le gouvernement reste sourd à ces appels. Pendant ce temps, près de 1,5 million de Palestiniens, sur une population de 2,4 millions à Gaza, sont déplacés et la famine s’intensifie du fait du blocus strict imposé par Israël.

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