Le président du parti Alternative pour le Mali, Mamadou Traoré, a été placé sous mandat de dépôt à Bamako, hier, 25 avril 2025. Il doit comparaître le 12 juin prochain pour un procès suite à des propos jugés critiques envers la junte. Traoré avait été interpellé le 24 avril par la police, sur ordre du Procureur du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité.
L’arrestation est liée à une vidéo dans laquelle il accuse les autorités de transition d’avoir recours à des mercenaires payés par les fonds publics et de vouloir remplacer les civils dans la politique. Il appelle les militaires à se présenter aux élections s’ils souhaitent exercer un pouvoir politique.
Cette arrestation fait suite à une première incarcération en 2024, où Traoré et plusieurs responsables politiques avaient été détenus pour atteinte à la sûreté de l’État. Leur libération avait eu lieu quelques mois plus tard.
Le mouvement Espérance nouvelle « Jigiya Kura », dont il est membre, a exprimé son soutien à Traoré, tout en demandant des éclaircissements sur les motivations de son interpellation. Aucune précision n’a été donnée par les autorités sur les charges exactes retenues contre lui.