La SADC fait du Zimbabwe une priorité pour la stabilité régionale

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) soutient activement l’initiative de règlement de la dette du Zimbabwe, affirmant qu’elle constitue une priorité stratégique pour la région. L’objectif est clair : rétablir la stabilité économique du pays et renforcer l’intégration régionale.

En marge des réunions de printemps 2025 du FMI et de la Banque mondiale, le secrétaire exécutif de la SADC, Elias Magosi, a souligné que la crise de la dette zimbabwéenne n’était plus un problème local, mais un enjeu régional. Selon lui, une relance économique réussie au Zimbabwe pourrait favoriser les échanges, l’investissement et les infrastructures dans toute l’Afrique australe.

Pilotée par l’ancien président mozambicain Joaquim Chissano, avec l’appui de la BAD, l’initiative vise à apurer les arriérés du pays et à rétablir les liens avec les bailleurs internationaux. Elle s’inscrit dans un programme plus large de réformes pour restaurer la discipline budgétaire et relancer la croissance.

Sous sanctions occidentales depuis les années 2000, le Zimbabwe peine à sortir d’une spirale de dettes alimentée par des défauts de paiement, des blocages institutionnels et une gouvernance contestée. Chaque année, la SADC exige la levée de ces sanctions qu’elle juge injustes et nuisibles à l’ensemble de la région.

Pour Elias Magosi, le Zimbabwe est un acteur clé de la région. Il se trouve à l’intersection de trois corridors commerciaux majeurs (Nord-Sud, Beira, Maputo), qui assurent à eux seuls plus de 60 % du commerce régional. Le pays joue aussi un rôle central dans le domaine énergétique et la connectivité numérique.

Enfin, la SADC appelle les créanciers à poursuivre un dialogue franc et constructif pour aboutir à un accord durable. Le consensus, selon Magosi, reste la seule voie pour sortir de l’impasse.

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