Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a déclaré que des responsables du Parti républicain soutenaient sa proposition de frapper les entrepôts d’aide humanitaire dans la Bande de Gaza. Cette déclaration a été faite à l’issue d’un dîner organisé mardi soir dans la résidence de Donald Trump, à Mar-a-Lago, en Floride. Parmi les convives figuraient plusieurs figures républicaines influentes et des hommes d’affaires.
Dans un communiqué, Ben-Gvir a affirmé que ces responsables partageaient sa vision d’une pression militaire accrue sur le Hamas, notamment par la destruction des stocks alimentaires destinés aux civils, pour obtenir la libération des otages israéliens encore détenus. Et le Parti républicain n’a pas encore commenté ces propos.
Il s’agit du premier déplacement officiel de Ben-Gvir aux États-Unis depuis son entrée au gouvernement Netanyahu en 2022. Israël estime actuellement que 24 des 59 otages encore à Gaza sont en vie. Parallèlement, plus de 9 500 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, où des cas de torture, de famine et de négligence médicale ont été signalés. Le 2 mars, Israël a fermé les points d’accès à Gaza, aggravant la crise humanitaire. Malgré les alertes sur la famine, aucune aide ne parvient plus à entrer.
Le 18 mars, l’armée israélienne a repris ses offensives dans l’enclave, rompant l’accord de cessez-le-feu signé en janvier. Depuis octobre 2023, près de 51 300 Palestiniens ont été tués, majoritairement des femmes et des enfants, selon les autorités locales. La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide.