Plus de 30 civils ont été tués et des dizaines blessés à El-Facher, dans l’ouest du Soudan, après des tirs d’artillerie lourde menés dimanche 20 avril par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). L’information a été relayée ce lundi par un comité de résistance local.
Les frappes ont visé plusieurs quartiers résidentiels de cette ville du Darfour, dernier bastion stratégique encore tenu par l’armée soudanaise dans cette région en guerre. Depuis la perte de Khartoum en mars, les FSR intensifient leurs attaques sur El-Facher, dans le but de prendre le contrôle total du Darfour.
Cette offensive s’inscrit dans une escalade sanglante qui suit la prise du camp de déplacés de Zamzam le 13 avril. Ce camp, qui abritait plus de 500 000 personnes, a été le théâtre d’un massacre ayant fait plus de 400 morts selon les Nations unies.
El-Facher, assiégée depuis près d’un an, subit une pression constante. La ville représente un enjeu majeur pour les belligérants : pour les FSR, il s’agit de consolider leur emprise sur le Darfour ; pour l’armée, de préserver un point d’ancrage essentiel dans une guerre devenue territoriale et humanitaire.
Depuis le début du conflit en 2023 entre l’armée régulière et les FSR, le Soudan s’enfonce dans le chaos. On compte déjà des dizaines de milliers de morts, près de 13 millions de déplacés et une crise alimentaire massive dans un pays où la famine menace des millions de personnes.
