Affaire Bouchouareb : l’Algérie intensifie ses actions après le refus d’extradition de la France

La justice algérienne a lancé une nouvelle offensive contre Abdel Salam Bouchouareb, l’ex-ministre de l’Industrie en fuite, en mettant à exécution des décisions de saisie de ses biens et avoirs. Cette démarche fait suite au rejet définitif de l’extradition par la France, une décision jugée infondée par les autorités algériennes, qui dénoncent un manque de coopération juridique.

Condamné à plusieurs reprises par contumace, notamment à 20 ans de prison ferme pour corruption et autres malversations, Bouchouareb est au cœur d’une enquête complexe sur des détournements de fonds publics et des montages financiers illégaux. En réponse au refus d’extradition, l’Algérie a décidé de saisir l’ensemble de ses biens mobiliers et immobiliers, ainsi que ses comptes bancaires. Ces fonds seront versés dans un compte spécial dédié à la lutte contre la corruption.

Bouchouareb, qui fait l’objet de sept mandats d’arrêt internationaux, est accusé d’avoir accumulé une fortune illégale durant son mandat ministériel sous la présidence de Bouteflika. Parmi les biens saisis figure une villa de luxe à Chéraga, estimée à plus de 150 milliards de centimes, ainsi que des fonds transférés à l’étranger grâce à des complices. Il est également impliqué dans des fausses déclarations de patrimoine et des pots-de-vin liés au secteur de l’automobile.

Avec des peines cumulées de 120 ans de prison et une amende de 800 millions de dinars, l’Algérie poursuit la récupération des fonds détournés, renforçant sa lutte contre la corruption à travers la saisie des biens et l’intensification des enquêtes judiciaires.

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