Dimanche soir, des avions de guerre américains ont mené une série de frappes aériennes sur la capitale yéménite, Sana’a, marquant un nouvel épisode de la campagne américaine contre les Houthis. Selon la chaîne de télévision Al-Masirah, affiliée aux Houthis, les attaques ont ciblé plusieurs zones de la ville.
Les frappes ont visé en particulier la région d’Attan, dans le district de Ma’een, ainsi que le projet d’assainissement dans la zone d’Asr, toujours dans le même district. Le quartier de Farwa, avec son marché, situé dans le district de Shu’aub, a également été touché. À ce jour, aucune information sur les victimes ou l’ampleur des destructions matérielles n’a été communiquée.
Les autorités américaines n’avaient pas encore commenté ces frappes à 21h20 GMT. Cependant, plus tôt dans la journée, les Houthis avaient accusé les États-Unis de préparer une opération militaire au sol, avertissant que cela risquait d’aggraver la situation de manière catastrophique.
Ces frappes interviennent après un raid américain jeudi sur le port de Ras Issa, dans le gouvernorat d’Al Hudaydah, qui a fait 80 morts et 150 blessés, selon les Houthis. Washington a réagi en affirmant avoir détruit un terminal pétrolier contrôlé par les Houthis, affirmant que cet acte visait à nuire à leur capacité économique.
Depuis le 15 mars, des centaines de frappes américaines ont été menées, faisant 205 morts et 406 blessés, principalement des civils, dont beaucoup de femmes et d’enfants. Ce nouvel escalade militaire suit des menaces de l’ancien président Donald Trump, qui avait ordonné une « attaque majeure » contre les Houthis tout en promettant de les « éliminer totalement ».
En riposte à ces frappes, les Houthis ont intensifié leurs attaques, notamment en ciblant Israël et des navires en mer Rouge, en réponse à la reprise des hostilités israéliennes contre Gaza depuis mars 2025. Israël, soutenu militairement par les États-Unis, mène une offensive violente à Gaza, où plus de 168 000 Palestiniens ont été tués ou blessés et 11 000 portés disparus. L’occupation israélienne des territoires palestiniens, en plus des restrictions sévères à Gaza, a exacerbé une crise humanitaire catastrophique dans la région.