Une mutinerie meurtrière a éclaté dans la nuit du 18 au 19 avril à la Maison d’arrêt de Mongo, l’une des plus sécurisées du Tchad. Des détenus ont désarmé les gardes, provoquant une évasion massive. Le bilan provisoire fait état de quatre morts et trois blessés, dont le gouverneur de la province et son garde-corps.
Plus de 130 prisonniers ont réussi à s’évader dans le chaos. Selon plusieurs sources, la surpopulation carcérale, les conditions de détention déplorables et la chaleur extrême auraient contribué à déclencher la révolte.
La Maison d’arrêt de Mongo, réputée pour sa rigueur, n’avait jamais connu un tel débordement, bien qu’elle soit régulièrement pointée du doigt par des ONG pour ses conditions de détention.
Une délégation conduite par le ministre de la Sécurité publique, Ali Ahmat Aghabache, accompagnée du chef d’état-major général des armées, est attendue sur les lieux pour évaluer la situation et organiser la riposte.