Mark Zuckerberg a comparu mardi 15 avril devant un tribunal fédéral à Washington pour répondre des accusations visant Meta, accusée d’avoir racheté Instagram et WhatsApp afin d’éliminer la concurrence. Le procès, engagé par la FTC, pourrait forcer le géant des réseaux sociaux à se séparer de ces deux applications-clés.
Face à la justice, le patron de Meta a évoqué les débuts de Facebook et a tenté de justifier les acquisitions contestées comme des choix stratégiques bénéfiques aux utilisateurs. Mais pour la Federal Trade Commission, ces rachats visaient surtout à tuer dans l’œuf des menaces concurrentielles directes.
L’enjeu principal du procès porte sur la définition du marché. Selon la FTC, Meta domine les “réseaux sociaux personnels”, un secteur distinct de TikTok ou YouTube. Meta réfute cette segmentation et insiste sur l’intensité de la concurrence, affirmant que ses plateformes doivent constamment innover pour capter l’attention des utilisateurs.
Avec 2 milliards d’utilisateurs pour Instagram, la firme défend la légitimité de ses investissements. Mais la FTC dénonce un monopole nuisant aux consommateurs, contraints d’accepter plus de publicités et des changements imposés.
Ce procès s’inscrit dans une série d’actions antitrust menées par les autorités américaines contre les géants de la tech. En cas de défaite, Meta pourrait être contrainte de se délester d’Instagram et WhatsApp, deux piliers de son empire numérique.