Face à la flambée de violence au Darfour du Nord, Mahamoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’Union africaine, a appelé ce lundi à une cessation immédiate et sans condition des hostilités au Soudan.
Il s’est dit profondément préoccupé par la dégradation de la situation sécuritaire, notamment autour d’El Fasher, où des combats intenses ont été signalés. Des rapports font état d’attaques meurtrières dans les camps de déplacés de Zamzam et d’Abu Shouk, provoquant la mort de civils, parmi lesquels des enfants et des humanitaires.
Youssouf a dénoncé une « violation grave du droit international humanitaire et des droits humains », tout en présentant ses condoléances aux familles endeuillées. Il a exigé la levée du siège autour d’El Fasher et l’ouverture immédiate de couloirs humanitaires.
L’Union africaine insiste sur l’urgence de désamorcer le conflit, en rappelant les résolutions antérieures du Conseil de paix et de sécurité. Elle appelle toutes les parties à faire preuve de retenue pour éviter une aggravation des violences.
Dans son communiqué, l’UA souligne que « le bien-être du peuple soudanais doit primer » et insiste sur la nécessité d’instaurer un climat de paix propice à la stabilité du pays.
Le Soudan est plongé dans un conflit sanglant depuis le 15 avril 2023, opposant l’armée régulière aux Forces de soutien rapide (FSR). Selon les Nations unies, le conflit a fait plus de 20 000 morts et déplacé près de 15 millions de personnes. Mais des estimations indépendantes évoquent jusqu’à 130 000 morts. Malgré cela, les forces gouvernementales ont récemment repris plusieurs zones contrôlées par les FSR.