Domingos Simões Pereira, chef de l’opposition bissau-guinéenne, dénonce une montée des atteintes aux droits fondamentaux après l’arrestation arbitraire d’un défenseur des droits humains. Il évoque un climat de répression inquiétant et appelle à une mobilisation citoyenne.
Sur sa page Facebook, l’ancien Premier ministre s’est indigné de l’intrusion policière au domicile de Boubacar Touré, président de la Ligue bissau-guinéenne des droits humains. « La maison […] a été envahie par des forces de police sans aucun mandat — ni de perquisition, ni d’arrestation, ni même de simple convocation », a-t-il dénoncé, pointant un « abus de pouvoir manifeste ».
Le président du PAIGC accuse le régime du Président Umaro Sissoco Embaló de multiplier les actes d’intimidation. Selon lui, le recours à « la violence, aux enlèvements, et aux atteintes à l’intégrité physique » devient une méthode courante contre toute voix dissidente.
Pour Simões Pereira, cette dérive ne se limite pas à la répression : elle atteint aussi les institutions. Il dénonce une Cour suprême « manipulée » ayant validé un bureau parlementaire sans légitimité. « Ce que nous voyons aujourd’hui prouve encore une fois que nos institutions sont instrumentalisées », a-t-il affirmé.
Appelant à une prise de conscience collective, il invite les citoyens à ne plus fermer les yeux. « Il est temps de reprendre le contrôle de notre pays et de marcher ensemble vers une démocratie véritable », a-t-il déclaré, promettant de suivre de près l’évolution de la situation.
