Le ministre français de l’Économie, Eric Lombard, a prévenu ce dimanche que la France devra consentir à 40 milliards d’euros d’efforts supplémentaires pour atteindre l’objectif de déficit public fixé à 4,6 % du PIB en 2026. Cet ajustement budgétaire, jugé « très considérable » par le ministre, reposera essentiellement sur des économies dans les dépenses publiques, même si des recettes supplémentaires liées à la croissance ne sont pas exclues. « Avec 57 % de PIB de dépenses publiques, on peut tout à fait réduire les dépenses sans dégrader la qualité des services », a-t-il affirmé sur BFM, tout en refusant de qualifier cette trajectoire de politique d’austérité.
Dans le même temps, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a évoqué une fourchette entre 40 et 50 milliards d’euros d’économies à trouver pour boucler le budget 2026. Elle a toutefois réitéré l’engagement de l’exécutif à ne pas augmenter les impôts.
Pour l’année en cours, l’objectif d’un déficit public à 5,4 % du PIB en 2025 est maintenu, malgré la dégradation du contexte économique. Des efforts budgétaires « supérieurs à cinq milliards d’euros » pourraient être nécessaires, selon Lombard, qui assure qu’une hausse des impôts n’est pas envisageable.
Ce resserrement budgétaire intervient dans un climat de ralentissement de la croissance (révisée à 0,5 % pour 2025 par l’OFCE) et sur fond d’inquiétude des marchés financiers, alors que François Bayrou convoque mardi une conférence sur les finances publiques.