Laurent Gbagbo annonce le retrait du PPA-CI de la Commission électorale indépendante (CEI). Pour l’ancien président ivoirien, l’institution a perdu toute crédibilité et ne garantit plus ni l’indépendance, ni la transparence du processus électoral.
« La CEI n’est plus qu’un instrument au service du pouvoir en place », accuse Gbagbo. Il dénonce une structure qui « viole ses propres textes », « tente d’écarter des candidats de l’opposition » et refuse d’auditer une liste électorale entachée d’irrégularités.
Face à ce qu’il qualifie de dérive autoritaire, le leader du PPA-CI refuse de cautionner « un processus électoral marqué par l’exclusion, la fraude et la manipulation ». Il demande à ses représentants de suspendre immédiatement toute activité au sein de la CEI.
Gbagbo avertit : « La Côte d’Ivoire a déjà payé le prix fort en 2011 à cause d’une CEI instrumentalisée. Nous ne serons pas complices d’un nouveau drame politique. »
Il appelle à l’ouverture urgente d’un dialogue politique entre l’opposition, le pouvoir et la société civile pour garantir des élections « crédibles, inclusives et apaisées ».