La 2e édition des E-Waste Days s’est ouverte jeudi 10 avril à Abidjan. Organisée autour du thème « Les données, une nécessité dans la transformation des villes ouest-africaines en espaces durables pour les communautés », cette rencontre réunit des acteurs venus de cinq pays ouest-africains.
Face à l’urgence environnementale, les discussions portent sur la gestion durable des déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E). Evariste Aohoui, représentant d’Electronic West Africa, a alerté sur l’ampleur du phénomène : d’ici 2050, plus de 180 millions de tonnes de déchets électroniques seront produits. Or, l’Afrique ne recycle qu’1 % de ce volume, faute d’infrastructures adéquates.
Pourtant, les D3E représentent une opportunité économique. En 2019, leur valeur sur le continent était estimée à 3,2 milliards de dollars, selon Élisa Ellen de l’African Circular Economy Alliance. Elle insiste sur l’importance des données fiables pour orienter les politiques publiques et les investissements dans l’économie circulaire.
La Côte d’Ivoire, pionnière en la matière, a adopté en 2017 un cadre réglementaire sur la gestion des D3E. Le pays prévoit l’installation de deux centres pilotes de démantèlement et veut renforcer les contrôles sur les importations, les exportations et les pratiques de traitement des déchets.
Le représentant du ministre de l’Environnement, Dr Gustave Aboa, a salué cette dynamique. Il rappelle que la stratégie nationale en cours de préparation s’inscrira dans une démarche inclusive, afin d’encadrer la valorisation, la réutilisation et le recyclage des D3E à grande échelle.