Près d’un millier de réservistes et anciens membres de l’armée de l’air israélienne appellent à la fin immédiate de la guerre à Gaza. Dans une lettre ouverte relayée par Haaretz, ils exigent la libération de tous les otages, quitte à stopper les opérations militaires.
Pour ces soldats, la guerre ne répond plus à une logique sécuritaire, mais à des « intérêts politiques et personnels ». Ils avertissent : continuer le conflit mettrait en péril la vie des otages, des soldats et des civils innocents.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a vivement réagi. Il accuse les signataires de vouloir « renverser le gouvernement » et les qualifie de groupe « radical et marginal » qui fragilise l’armée et fracture la société. Il a soutenu la décision du ministre de la Défense, Israel Katz, et du chef d’état-major, Eyal Zamir, de limoger une partie des signataires.
Près de 10 % des 970 signataires seraient concernés par ces sanctions. L’armée justifie cette mesure par une exigence de cohérence : « On ne peut tolérer qu’un militaire critique la guerre tout en y participant », affirme un porte-parole cité par i24News.
Ce mouvement de contestation met en lumière une fracture croissante au sein de l’opinion israélienne et de ses institutions militaires, alors que le soutien à l’intervention dans Gaza s’effrite dans certains cercles. L’armée estime aujourd’hui à 80 % le taux de réservistes mobilisables, un chiffre en baisse.