France : Macron évoque une possible reconnaissance de l’État palestinien d’ici juin

La France pourrait reconnaître l’État palestinien en juin prochain, a déclaré Emmanuel Macron, en marge d’une conférence internationale que Paris s’apprête à coprésider avec l’Arabie saoudite aux Nations unies à New York. Le chef de l’État a souligné que cette initiative s’inscrirait dans une dynamique plus large visant à encourager des reconnaissances mutuelles, y compris celle d’Israël par plusieurs pays.

Dans un entretien accordé à l’émission C à vous et diffusé le 9 avril, Emmanuel Macron a affirmé : « Nous devons avancer vers cette reconnaissance, et dans les prochains mois, nous le ferons ». L’objectif, selon lui, est de concrétiser ce processus durant une conférence prévue en juin, avec pour ambition de poser les bases de la création d’un État palestinien, dans le cadre d’une solution à deux États.

Depuis le début du conflit actuel à Gaza, les appels à un règlement durable se multiplient. Près de 150 pays reconnaissent déjà la Palestine. En 2024, l’Irlande, la Norvège, l’Espagne puis la Slovénie ont franchi le pas. Mais cette perspective continue d’être rejetée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Pour Emmanuel Macron, cette reconnaissance s’inscrit dans une démarche de justice, mais aussi dans une volonté d’impulser une dynamique internationale : « Je veux aussi que ceux qui soutiennent la Palestine reconnaissent, eux aussi, Israël. Ce n’est pas encore le cas de plusieurs d’entre eux. »

Le président français s’est également exprimé sur la situation à Gaza. En déplacement au Caire, il a réitéré son opposition aux déplacements de population, tout en soutenant le plan arabe qui prévoit la reconstruction du territoire sans toucher à ses habitants. Il a, par ailleurs, exclu tout rôle futur du Hamas dans la gouvernance de Gaza.

Face au projet controversé de Donald Trump de transformer Gaza en zone touristique, Emmanuel Macron a réagi avec fermeté : « Gaza n’est pas un projet immobilier », a-t-il lancé. Il a insisté sur la nécessité de sauver des vies, de restaurer la paix et de négocier un cadre politique solide. « Sans cela, aucun investisseur ne viendra. Aujourd’hui, personne ne mettra un centime à Gaza », a-t-il averti.

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