Le Soudan du Sud et les États-Unis sont en conflit diplomatique concernant le rapatriement de ressortissants, après que Washington a suspendu la délivrance de visas pour les citoyens sud-soudanais. Juba a rejeté les accusations américaines de ne pas coopérer sur cette question.
Lundi 7 avril 2025, le ministère sud-soudanais des Affaires étrangères a contredit les déclarations du secrétaire d’État américain, Marco Rubio, qui avait annoncé la suspension des visas en raison du prétendu échec du Soudan du Sud à accepter le retour de ses citoyens. Selon Juba, l’incident en question concerne l’expulsion d’un individu que Washington a identifié comme sud-soudanais, mais que le gouvernement de Juba considère comme congolais.
Le ministère a précisé que cet homme, identifié comme Makula Kintu, un ressortissant congolais originaire du Nord-Kivu, avait été renvoyé au Soudan du Sud après un processus de vérification minutieux. Juba a partagé des preuves, y compris des vidéos, avec l’ambassade des États-Unis à Juba et le Département d’État à Washington pour appuyer sa version.
Malgré la suspension des visas, les autorités sud-soudanaises ont réaffirmé leur volonté de coopérer avec les États-Unis, tout en qualifiant la décision américaine de « disproportionnée ». Elles ont souligné que 21 des 23 personnes identifiées par les autorités américaines avaient déjà été rapatriées, insistant sur le fait que l’affaire actuelle concerne un cas isolé.