Microfinance au Bénin : l’État veut mieux réguler et étendre la couverture nationale

Réunies le 3 avril 2025 au Palais des Congrès de Cotonou, les principales institutions de microfinance (IMF) béninoises ont été sensibilisées aux exigences de la nouvelle loi encadrant le secteur. L’atelier, piloté par l’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés (ANSSFD), vise à préparer les acteurs à cette réforme, en évaluant leur niveau de préparation et en identifiant les ajustements nécessaires.

Le Directeur général de l’ANSSFD, Philippe Dahoui, a détaillé les actions engagées pour vulgariser la nouvelle réglementation. Il insiste : la conformité est désormais une obligation, et les IMF doivent s’adapter sous peine de sanctions. La présidente de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (APSFD) s’est voulue rassurante. Selon elle, cette réforme ouvre de nouvelles perspectives pour le secteur. Elle se dit confiante dans la capacité des institutions à faire évoluer leurs pratiques.

Un point clé de la réforme est l’extension géographique des services financiers. Plusieurs communes, comme Toucountouna, Karimama, So-Ava ou Aguégués, restent encore sans structure de microfinance. Cette situation devrait changer avec l’entrée en vigueur du nouveau texte, qui vise une meilleure inclusion financière sur tout le territoire.

Ce cadre renforcé marque une étape décisive pour le secteur. À travers cette réforme, le Bénin veut garantir la stabilité du système de microfinance tout en assurant un accès élargi aux services financiers pour les populations jusque-là marginalisées.

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