Le Programme alimentaire mondial (PAM) a tiré la sonnette d’alarme après avoir été informé par Washington d’une suspension de son financement dans 14 pays. Déjà affaibli par une réduction de 40 % de ses ressources pour 2025, l’organisme onusien prévient que ces nouvelles coupes budgétaires pourraient entraîner la mort de millions de personnes confrontées à la faim extrême.
Dans un message publié sur son compte X, le PAM a exprimé sa vive inquiétude, qualifiant cette décision de « peine de mort » pour les populations concernées. Les pays touchés n’ont pas été nommés, mais les impacts humanitaires sont jugés catastrophiques.
L’agence affirme être en discussion avec l’administration américaine pour tenter d’obtenir des précisions et plaider en faveur du maintien de ces programmes cruciaux. Le journal Le Monde rapporte également que le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) a vu deux de ses programmes annulés, en Afghanistan (24 millions de dollars) et en Syrie.
Ces coupes s’inscrivent dans une tendance plus large. Depuis plusieurs mois, les annonces de réductions de l’aide internationale par les États-Unis se multiplient, suscitant une profonde inquiétude au sein des ONG et des institutions humanitaires. L’administration Trump a d’ailleurs supprimé 83 % des programmes gérés par l’USAID, réduisant considérablement la part américaine dans l’aide mondiale, jusque-là estimée à plus de 42 % des financements humanitaires globaux.
