Israël envisage de permettre l’aide humanitaire vers Gaza par crainte de poursuites judiciaires

Israël prévoit d’autoriser l’acheminement de l’aide humanitaire vers la Bande de Gaza après plusieurs semaines de blocus, principalement en raison de la crainte de poursuites judiciaires. Selon des rapports de médias israéliens, cette décision pourrait intervenir dans les semaines à venir, après un arrêt des livraisons qui a duré cinq semaines.

Le quotidien Yedioth Ahronoth a rapporté que le commandement de l’armée israélienne, en consultation avec des parlementaires, a reconnu l’urgence de reprendre les livraisons alimentaires dans la région afin de prévenir des violations du droit international. Ces violations pourraient potentiellement entraîner des conséquences juridiques pour des dirigeants militaires et politiques, notamment ceux du commandement sud de l’armée.

Pour faciliter l’acheminement de l’aide, l’armée israélienne pourrait lancer un programme pilote à Rafah, dans le sud de Gaza, en collaboration avec des organisations d’aide internationales. Toutefois, le mouvement Hamas n’aurait pas de rôle dans ce processus. L’armée a déclaré qu’elle « ne transfère et ne transférera aucune aide au Hamas », affirmant agir conformément aux directives de ses dirigeants politiques.

Depuis le 2 mars, Israël avait fermé les points de passage frontaliers avec Gaza, interrompant l’acheminement de l’aide humanitaire et des soins médicaux, ce qui a conduit à une crise humanitaire majeure, accentuée par des rapports d’organisations de défense des droits de l’homme.

La situation sur le terrain s’est gravement détériorée depuis le 18 mars, date à laquelle l’armée israélienne a relancé ses attaques sur Gaza, entraînant la mort de près de 1 400 personnes et blessant plus de 3 400 autres. Ces hostilités ont également rompu l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers conclu en janvier.

La semaine dernière, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a annoncé une intensification des frappes contre la bande de Gaza, tandis que des efforts sont en cours pour mettre en œuvre le plan du président américain Donald Trump, qui vise à déplacer les Palestiniens de l’enclave.

Depuis le début des hostilités en octobre 2023, plus de 50 700 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont perdu la vie en raison de la guerre israélienne. En réponse à ces actions, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël fait également face à des accusations de « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison des violences perpétrées contre la population palestinienne.

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