Des centaines de familles ont quitté leurs foyers dans l’ouest du Soudan en raison des attaques menées par les Forces de soutien rapide (FSR), a rapporté lundi l’Organisation internationale des migrations (OIM).
Depuis le 1er avril, environ 530 familles des villages d’Abu Hamira et d’Al-Rakab, situés dans l’État du Darfour Nord, ont été contraintes de fuir à cause de l’intensification de l’insécurité, comme indiqué dans un communiqué de l’OIM.
Le centre d’urgence local d’Abu Shouk a également signalé que trois personnes, dont deux enfants, ont été blessées lors d’un bombardement du village par les FSR ce lundi. Le groupe paramilitaire n’a pas encore fait de commentaire sur ces accusations.
Au cours des dernières semaines, les FSR ont perdu le contrôle de diverses régions face à l’armée, notamment dans les États de Khartoum, Al-Jazira, Nil Blanc, Kordofan du Nord, Sennar et Nil Bleu.
Depuis le début des hostilités en avril 2023, la guerre entre l’armée et les FSR a causé plus de 20 000 décès et a déplacé 14 millions de personnes, selon les estimations des Nations unies et des autorités locales. D’autres recherches, conduites par des universitaires américains, avancent un bilan des pertes humaines pouvant atteindre environ 130 000.
Face à cette crise croissante, la communauté internationale ainsi que les Nations unies appellent à la cessation des combats, avertissant d’une potentialité d’une catastrophe humanitaire imminente, alors que des millions de personnes sont menacées par la famine et d’autres dangers en raison des pénuries alimentaires. Le conflit a désormais des répercussions dans 13 des 18 États du Soudan.