Tensions entre Alger et Bamako : l’Algérie ferme son espace aérien au Mali

L’Algérie a annoncé ce lundi la fermeture de son espace aérien aux vols en provenance ou à destination du Mali. Cette décision, effective depuis le 7 avril 2025, a été communiquée par le ministère algérien de la Défense, qui fait état de violations répétées de son espace aérien par des appareils maliens.

Cette mesure intervient après qu’un communiqué du Gouvernement de transition malien ait dénoncé la destruction récente d’un drone par les forces algériennes, en promettant de déposer une plainte contre l’Algérie.

Dans la même journée, le ministère algérien des Affaires étrangères a également déclaré avoir rappelé pour « consultations » ses ambassadeurs au Mali et au Niger, tout en reportant la prise de fonction de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso. Cette action est présentée comme une réponse aux décisions similaires prises par les trois pays du Sahel qui avaient également rappelé leurs ambassadeurs d’Algérie.

Le ministère algérien a contesté les accusations portées par le Mali, les qualifiant d’« allégations mensongères ». Il a précisé que les détails concernant l’incident du drone sont documentés, y compris des images radar attestant de la violation de l’espace aérien algérien.

L’Algérie souligne qu’il ne s’agit pas d’un incident isolé, mentionnant que des violations similaires par des drones maliens avaient déjà eu lieu les 27 août et 29 décembre 2024. Concernant l’incident le plus récent, le gouvernement algérien indique que le drone a pénétré son espace aérien à une distance de 1,6 km, ce qui a été interprété comme une manœuvre hostile, entraînant ainsi sa destruction par les forces algériennes.

En réaction, le Collège des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel a décidé de rappeler ses ambassadeurs en Algérie, dénonçant la destruction du drone comme une agression envers tous les membres de la Confédération. Bamako, de son côté, affirme que la destruction du drone s’est produite dans son propre espace aérien et a décidé de se retirer immédiatement du Comité d’État-Major Conjoint (CEMOC), tout en annonçant son intention de porter l’affaire devant les instances internationales.

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