Des dizaines de personnes ont manifesté samedi devant l’ambassade des États-Unis à Tunis pour dénoncer les attaques israéliennes sur Gaza et la Syrie, ainsi que les frappes américaines et britanniques contre le Yémen. La mobilisation, initiée par le Réseau tunisien de lutte contre le système de normalisation, s’inscrit dans un élan de solidarité avec les peuples victimes de ce que les organisateurs qualifient d’« agression impérialiste ».
Les manifestants ont exigé la fermeture de l’ambassade américaine à Tunis et l’expulsion de l’ambassadeur Joey Hood, dénonçant l’implication directe de Washington, Londres et Tel-Aviv dans les offensives en cours. Parmi les slogans scandés figuraient : « Pas d’ambassade américaine sur le sol tunisien » et « Le peuple exige la fermeture de l’ambassade ».
Outre la dénonciation des violences, les protestataires ont également appelé à la levée immédiate du blocus sur Gaza et à l’ouverture des points de passage. Ils affirment répondre à un appel lancé par la résistance palestinienne, alors qu’Israël continue ses opérations militaires intensives dans l’enclave, en violation du cessez-le-feu avec le Hamas.
Dans le contexte régional, les manifestants ont aussi exprimé leur soutien aux Houthis, qui ciblent depuis novembre 2023 des navires israéliens ou liés à Israël en mer Rouge. En réaction, les États-Unis et le Royaume-Uni ont lancé des frappes contre des sites houthis, ce qui a élargi le champ de conflit.
En Syrie, les frappes israéliennes continuent de frapper quotidiennement des cibles militaires et civiles. Le gouvernement syrien, désormais dirigé par Ahmad al-Sharaa, n’a pourtant, selon les manifestants, émis aucune menace à l’égard d’Israël.
La manifestation à Tunis reflète un sentiment croissant d’hostilité envers les puissances occidentales et Israël, perçus comme responsables de crises humanitaires et de violations du droit international dans plusieurs zones de conflit au Moyen-Orient.