Ce mercredi 26 mars 2025 marque le lancement officiel de l’application des décisions issues des Assises nationales du Niger, initialement prévu le 25 mars. La cérémonie se déroule au Centre Mahatma Gandhi de Niamey, sous l’égide du ministère de l’Intérieur, et représente un moment clé dans la mise en œuvre de la Refondation du pays, un processus initié par les autorités militaires.
Après des semaines de consultations, cette cérémonie fait suite à la remise du rapport final au président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tiani, le 10 mars dernier. Les gouverneurs des régions ont été instruits de faciliter la participation des représentants régionaux à cet événement crucial pour la transition politique en cours.
Les principales résolutions comprennent l’instauration d’une période de transition de cinq ans, la dissolution des partis politiques existants, et l’adoption d’une nouvelle Charte de la Refondation, qui abroge l’Ordonnance N°2023-02 et redéfinit les institutions du pays. Cette Charte, d’une valeur constitutionnelle, repose sur trois axes : les valeurs fondamentales, les missions des nouvelles institutions et la structuration des organes de gouvernance.
La Charte prévoit aussi la création de plusieurs organes, dont le CNSP, le Gouvernement de la Refondation et le Conseil consultatif de la Refondation (CCR). Le général Abdourahamane Tiani, qui est aussi désigné président de la République pour la durée de la transition, sera élevé au grade de général d’armée pour son rôle historique.
Ce lancement des réformes se produit dans un contexte marqué par un redéfinition des alliances internationales du Niger, avec un rapprochement stratégique avec la Russie et une rupture avec plusieurs partenaires occidentaux.
