La Syrie et le Liban ont conclu un accord mercredi visant à retirer leurs forces militaires de la ville frontalière de Hosh al-Sayyed Ali, à la suite des tensions croissantes et des échanges de tirs entre leurs armées. Cet accord fait suite à des négociations avec l’armée libanaise et a été confirmé par le colonel Abdel Moneim Daher, commandant de la première brigade de la 52e division syrienne. Selon ce dernier, les deux armées se retireront de la ville elle-même, permettant aux civils de revenir, tout en maintenant des forces de sécurité dans les zones périphériques.
L’accord de retrait intervient après un cessez-le-feu signé lundi entre les ministères de la Défense des deux pays, bien que les détails exacts demeurent flous. Le gouvernement syrien a averti qu’en cas de violations par le Hezbollah, une réponse « décisive et immédiate » serait apportée, sans avertissement préalable. Ce durcissement intervient après des accusations formulées par Damas, qui a imputé au Hezbollah l’enlèvement et l’exécution de trois de ses soldats. Le groupe libanais a démenti toute implication dans l’incident.
La situation s’est intensifiée dimanche dernier lorsque des obus ont été tirés depuis la Syrie vers la région frontalière de Hermel, au Liban. En réponse, l’armée libanaise a riposté aux sources de l’attaque. Le président libanais, Joseph Aoun, a appelé à stabiliser la situation en suivant de près les développements avec le chef d’état-major de l’armée, le général Rodolph Haykal.
L’armée libanaise a depuis commencé à patrouiller dans la zone pour maintenir l’ordre, tandis que la Syrie cherche à renforcer la sécurité le long de sa frontière avec le Liban, en particulier face aux trafics illégaux et aux vestiges d’instabilité laissés par l’ancien régime syrien.