Après le Burkina Faso et le Niger, le Mali a annoncé son retrait de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Dans une lettre officielle, le ministère des affaires étrangères a justifié cette décision en invoquant l’incompatibilité des actions de l’organisation avec les principes de souveraineté de l’État malien.
Le Mali avait déjà été suspendu de l’OIF en 2020 après le coup d’État qui avait renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta. L’organisation avait alors condamné cette prise de pouvoir militaire et exigé la mise en place d’un gouvernement de transition dirigé par une autorité civile.
Cette décision s’inscrit dans une dynamique régionale : le Burkina Faso et le Niger, également gouvernés par des juntes et regroupés avec le Mali au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont annoncé la veille leur retrait de l’OIF. Ces pays marquent ainsi leur rupture avec l’influence française et revendiquent une politique souverainiste.
Basée à Paris, l’OIF a pour mission de promouvoir la langue française, la diversité culturelle, la démocratie et les droits de l’homme.