Le Maroc réaffirme son engagement envers la ZLECAf et plaide pour une industrialisation durable

Le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a réaffirmé, lundi à Addis-Abeba, l’engagement continu du Maroc envers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Il a exprimé cette position lors de l’ouverture de la 57ᵉ session de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique.

Le Maroc, élu à l’unanimité à la présidence de cette session, accueillera la 58ᵉ édition en mars 2026. En tant que président, M. Mezzour a qualifié la ZLECAf de « défi de génération » et de « pilier de l’Agenda 2063 ». Il a insisté sur la nécessité d’adopter des mesures audacieuses pour la mise en œuvre de la ZLECAf dans un contexte mondial incertain.

Depuis son retour à l’Union africaine en 2017, le Maroc a agi comme une passerelle entre le Nord et le Sud, et entre tradition et innovation. Le ministre a souligné l’importance pour l’Afrique de diversifier ses exportations en réduisant sa dépendance aux matières premières et en développant des chaînes de valeur compétitives.

À titre d’exemple, M. Mezzour a évoqué la position du Maroc en tant que leader mondial dans la production d’engrais, représentant plus de 20 % de la production mondiale. Il a également cité le Maroc comme un centre africain de production automobile, en particulier avec le projet de mobilité électrique entre le Maroc, la RDC et la Zambie.

Le ministre a également plaidé pour la création d’un Fonds d’infrastructures pour la ZLECAf, afin de combler les lacunes qui coûtent près de 2 % du PIB annuel de l’Afrique. Il a suggéré de collaborer avec des institutions comme la Banque africaine de développement (BAD) et Casablanca Finance City pour y parvenir.

En outre, M. Mezzour a évoqué l’importance de l’agriculture intelligente face aux changements climatiques, ainsi que du rôle central des femmes et des jeunes dans le développement des PME africaines. Sa prise de parole met en avant une volonté marocaine de leadership continental, conciliant industrialisation durable, intégration régionale et transitions verte et numérique.

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