Le mouvement rebelle M23 a annoncé son retrait des négociations prévues le 18 mars à Luanda avec le gouvernement congolais. Cette décision fait suite aux sanctions de l’Union européenne visant certains de ses dirigeants, dont Bertrand Bisimwa, ainsi que des officiers rwandais.
Dans un communiqué, le M23 dénonce des « tentatives de sabotage des initiatives de paix » et estime que ces mesures rendent tout dialogue impossible. Ces discussions, menées sous médiation angolaise, visaient une issue pacifique au conflit qui ravage l’Est de la RDC, où les rebelles occupent plusieurs localités du Nord et du Sud-Kivu.
Aucune réaction officielle du gouvernement congolais n’a été enregistrée. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le M23 pour exploiter les ressources minières de la région, tandis que le Rwanda rejette ces accusations et pointe la coopération de la RDC avec des groupes armés hostiles à son régime.
Le M23, vaincu en 2013 avant de reprendre les armes en 2022, reste au cœur des tensions régionales. Ce nouvel échec diplomatique compromet encore une résolution durable du conflit.