L’Élysée vise désormais 2038 pour la mise en service du premier réacteur EPR2 à Penly, contre 2035 initialement prévu. Ce décalage s’explique par un ajustement du calendrier et un besoin de fiabilisation du projet, alors que la production d’EDF s’est stabilisée et que la demande d’électricité progresse moins vite qu’anticipé.
Le coût du programme, estimé à 51,7 milliards d’euros en 2022, atteint désormais près de 80 milliards aux conditions de 2023. Pour financer cette relance nucléaire, l’État prévoit un prêt bonifié couvrant au moins la moitié des coûts de construction, avec un prix garanti de 100 euros maximum par mégawattheure.
EDF, qui souhaite éviter un scénario similaire aux retards et surcoûts de Flamanville, prendra encore plusieurs mois pour optimiser son devis. Pendant ce temps, la France cherche à renforcer sa souveraineté en uranium, notamment via un soutien accru à Orano et des travaux sur le recyclage du combustible usé.
Le Conseil de politique nucléaire a aussi appelé à des discussions sur les mini-réacteurs modulaires (SMR), en envisageant leur implantation sur les sites de Marcoule et Cadarache.