La situation épidémiologique du mpox (variole simienne) dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) reste préoccupante, aggravée par la violence persistante entre le groupe rebelle M23 et les forces armées congolaises. Cette instabilité entrave considérablement la lutte contre la maladie, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’OMS indique que le virus continue de circuler à un niveau élevé, compliquant les efforts de réponse et perturbant les services de santé. La violence dans la région a entraîné une sous-déclaration et une sous-estimation des cas de mpox, en raison de la difficulté d’accéder aux zones touchées et de la perturbation des opérations sanitaires. En conséquence, de nombreux habitants ont fui les centres de traitement, augmentant les risques de propagation non seulement en RDC mais également dans les pays voisins, comme le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda.
Selon le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), 605 patients ont fui les centres de traitement, une augmentation par rapport aux 500 signalés précédemment. Bien que certains patients, comme plus de 150 à Bukavu, soient retournés pour poursuivre leur traitement, la situation reste préoccupante. L’OMS estime qu’il y a une transmission soutenue dans plusieurs provinces, alimentée par les sous-clades I du virus.
Entre janvier et mars 2025, la RDC a enregistré 2 415 cas confirmés et quatre décès. La flambée se poursuit également en Afrique de l’Est et en Afrique australe, avec des cas signalés dans d’autres régions, comme en Europe et aux États-Unis, exacerbant les inquiétudes concernant la propagation internationale de la maladie.