Le président de la mosquée Al Farouk de Pessac, Abdourahmane Ridouane, a été condamné par le tribunal judiciaire de Meaux à 4 mois de prison avec sursis pour apologie du terrorisme. Cette décision fait suite à des publications de soutien à la cause palestinienne, dont l’une mentionnait Ismaïl Haniyeh en des termes élogieux, le qualifiant de « frère, père, résistant et commandant infatigable ». En plus de sa peine de prison, Ridouane se voit interdit de territoire français pour une durée de deux ans.
Le dossier a été enclenché après un signalement du ministère de l’Intérieur, qui a conduit à la garde à vue de Ridouane en octobre 2024. Ce dernier, anciennement placé en Centre de rétention administrative (CRA) en août 2024 dans le cadre d’une procédure d’expulsion, a dénoncé la nature politique de la procédure, estimant qu’elle visait à l’empêcher de retrouver sa liberté. Son avocat a critiqué la rapidité de l’action judiciaire, soulignant un traitement plus prompt que celui réservé à d’autres cas.
Le Conseil d’État avait précédemment validé l’expulsion de Ridouane, estimant que ses publications justifiaient cette mesure. Malgré des tentatives pour contester cette expulsion, notamment en raison de sa défense de la cause palestinienne et de ses critiques envers la politique internationale de la France, il a été libéré en novembre 2024 après que les autorités n’aient pas pu obtenir un laissez-passer consulaire du Niger, son pays d’origine.
Ridouane, figure respectée du milieu associatif musulman, continue de clamer son innocence et de dénoncer ce qu’il considère comme une répression politique à son encontre.