L’ONU a lancé un appel urgent à la communauté internationale pour soutenir le retour imminent de près d’un million de Syriens déplacés, principalement dans le nord-ouest du pays. Selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), environ 600 000 déplacés devraient regagner leurs foyers dans les six mois à venir, et près d’un million dans l’année suivante.
En conférence à Genève, Celine Schmitt, porte-parole du HCR, a présenté les résultats d’une enquête menée entre le 26 janvier et le 23 février. L’étude révèle que plus de la moitié des familles déplacées ont l’intention de revenir chez elles, 93 % planifiant leur retour dans un délai de trois à douze mois. La majorité de ces retours se concentrent dans la région d’Idlib, où deux tiers des familles souhaitent regagner leurs foyers.
Cependant, ce désir de retour s’accompagne de nombreux défis. Schmitt a précisé que dans certaines régions, la population pourrait doubler, mettant une pression énorme sur des infrastructures déjà insuffisantes. De plus, la plupart des déplacés se heurtent à la destruction de leurs maisons, avec 80 % d’entre eux signalant que leurs habitations sont gravement endommagées ou totalement détruites.
L’ONU insiste sur la nécessité de mettre en place rapidement des services essentiels tels que des logements, des écoles, des hôpitaux, ainsi que l’accès à l’eau potable et à l’électricité pour soutenir ces retours. Selon le HCR, un soutien accru de la communauté internationale pourrait permettre de gérer cette crise et aider à résoudre le plus grand problème de déplacement au monde.