L’influenceur algérien Boualemn Naman, alias Doualemn, a été condamné ce jeudi par le tribunal correctionnel de Montpellier à cinq mois de prison avec sursis. Il était accusé de « provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit » après la publication d’une vidéo jugée initialement comme incitant à la haine.
Le procès a été déclenché par un signalement du maire de Montpellier, Michaël Delafosse, qui a affirmé que Doualemn avait appelé à l’assassinat d’un opposant algérien. Cette affaire a provoqué une tension entre Paris et Alger. En réponse à la situation, les autorités françaises ont retiré son titre de séjour et entamé une procédure d’expulsion, mais celle-ci a été suspendue par la justice administrative. Doualemn a été libéré après l’annulation de son Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF).
Le conflit a pris une ampleur diplomatique avec la dénonciation de la France contre le refus de l’Algérie de reprendre l’influenceur. Le ministre français des Affaires étrangères a exprimé sa colère et évoqué des mesures de rétorsion contre l’Algérie si la situation persiste, tandis que la diplomatie algérienne a critiqué ce qui elle appelle une « campagne de désinformation » de la part de certains courants politiques français. Cette affaire a mis en lumière des tensions croissantes entre les deux nations, avec la question de l’accord migratoire bilatéral de 1968 au cœur du débat.
