L’Assemblée nationale française a donné son premier feu vert à la création d’une commission d’enquête pour étudier les effets psychologiques de l’application TikTok sur les mineurs. Cette résolution, adoptée à l’unanimité le 5 mars 2025 en commission, sera soumise au vote la semaine du 11 mars.
La commission se concentrera sur l’impact de l’algorithme de TikTok, accusé d’enfermer ses utilisateurs dans des « bulles de filtres » et d’aggraver des problèmes psychologiques chez les jeunes, tels que la dépression, l’anxiété, les risques suicidaires et les troubles alimentaires. La députée Laure Miller, à l’origine de la résolution, a mis en avant la vulnérabilité des enfants et adolescents, particulièrement exposés à des contenus violents, sexuellement explicites ou relatifs à la souffrance physique.
En France, près de la moitié des enfants de 11-12 ans sont inscrits sur TikTok, malgré l’interdiction théorique pour les moins de 13 ans. La commission d’enquête visera à proposer des mesures concrètes pour mieux réguler les contenus, renforcer la sécurité numérique et améliorer la modération de la plateforme. Un amendement visant à étendre la commission à d’autres réseaux sociaux a été rejeté, la députée préférant concentrer l’action sur TikTok.
