Le ministre des Affaires étrangères du Danemark, Lars Lokke Rasmussen, a averti mercredi contre toute forme d’intervention étrangère avant les élections législatives prévues au Groenland. Il a souligné l’importance de garantir des élections libres et équitables, sans ingérence internationale. Le Groenland, territoire semi-autonome du Danemark, tiendra ses élections générales le 11 mars.
Interrogé sur les récentes déclarations du président américain Donald Trump, qui avait évoqué la possibilité d’obtenir le Groenland « d’une manière ou d’une autre », Rasmussen a réaffirmé le principe fondamental de l’autodétermination. Il a précisé que Trump avait souligné le respect du droit d’autodétermination du Groenland, une déclaration que le ministre a jugée essentielle. Toutefois, Rasmussen s’est montré « réticent » à discuter davantage de ce sujet avant les élections groenlandaises.
En outre, le ministre danois a exprimé son optimisme concernant les aspirations du Groenland à assouplir ses liens avec le Danemark, précisant qu’il ne pensait pas que cela signifierait un désir de devenir partie des États-Unis. Les récents sondages montrent qu’une majorité de Groenlandais soutient l’indépendance, bien que 85 % d’entre eux rejettent l’idée de rejoindre les États-Unis.
Lors de cette conférence de presse, la ministre finlandaise des Affaires étrangères, Elina Valtonen, a également soutenu l’idée que seuls le Groenland et le Danemark devraient être responsables de la prise de décisions concernant leur avenir.
Soutien à l’Ukraine
Les deux diplomates ont par ailleurs réaffirmé leur soutien à l’Ukraine dans son conflit avec la Russie, soulignant la nécessité d’une coopération renforcée pour défendre l’Europe. Rasmussen a insisté sur le fait que la guerre en Ukraine ne devait pas être récompensée, et que si la Russie cessait de combattre, la guerre prendrait fin, mais si l’Ukraine cessait de se battre, l’Ukraine n’existerait plus.
Concernant les négociations de paix en Ukraine, Elina Valtonen a salué l’engagement de Donald Trump pour parvenir à la paix, tout en précisant que la paix ne devait pas signifier la capitulation. Rasmussen a précisé que la paix ne devait pas permettre à la Russie de se réarmer et de représenter à nouveau une menace pour l’Ukraine et l’Europe.