Le rideau est tombé sur la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), avec un triomphe éclatant pour le film Katanga, la danse des scorpions de Dani Kouyaté. Ce long-métrage burkinabè a décroché la prestigieuse distinction de l’Étalon d’or de Yennenga, remis par le président Ibrahim Traoré, après avoir déjà accumulé plusieurs prix au cours du festival.
Récompensé dans la catégorie fiction long-métrage, Katanga, la danse des scorpions s’est imposé comme une œuvre majeure de cette édition. Inspiré de Macbeth de William Shakespeare, il raconte l’ascension et la chute tragique de Katanga, un chef de guerre qui trahit son roi pour s’emparer du pouvoir, avant de sombrer dans la tyrannie.
Tourné entièrement au Burkina Faso avec un budget de plus de 400 millions de FCFA, le film illustre la richesse du cinéma ouest-africain. Son réalisateur, Dani Kouyaté, voit en son travail un moyen d’interroger la société : « Mon rôle en tant qu’artiste est de soulever des questions et d’amener le public à réfléchir avec moi », a-t-il confié lors d’une projection.
Outre l’Étalon d’or, le film a également été distingué par plusieurs prix, dont le Prix Spécial FDCT, le Prix Spécial UEMOA, le Prix Sembène Ousmane de la Fondation Ecobank et le Prix de la critique africaine Paulin Soumanou Vieyra.
Le FESPACO 2025 s’est illustré par une programmation riche, avec 625 projections réparties sur 12 sites et une dotation totale de 178 millions de FCFA pour les différents prix. Cette année, le Tchad était à l’honneur, avec la présence marquante du président Mahamat Idriss Déby Itno à l’ouverture du festival.
Alors que cette édition consacre une fois de plus le dynamisme du cinéma burkinabè, les regards se tournent déjà vers la prochaine rencontre : la 30ᵉ édition du FESPACO, prévue du 27 février au 6 mars 2027.
